+220 441 05 05-6 | au-banjul@africa-union.org
RAPPORT D’ACTIVITES
DE
L’HONORABLE COMMISSAIRE LUCY ASUAGBOR
Présidente du Comité de protection des droits des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et des Personnes à risque, vulnérables et affectées par le VIH
Présenté à la 52ème Session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, en commémoration du 25ème anniversaire de la Commission
Yamoussoukro, Côte d’Ivoire, 9 - 22 octobre 2012
A. INTRODUCTION
La stigmatisation, la discrimination, la marginalisation et l’exclusion, les inégalités entre hommes et femmes et l’inadéquation des protections des doits de l’homme sont bien connues pour être à la fois des causes et des conséquences de l’épidémie du VIH sur le continent et donc comme obstacles à l’efficacité des réponses au VIH. Cette reconnaissance implique que la non-discrimination, l’égalité, la promotion et la protection des droits de l’homme s’inscrivent au centre de la réponse au VIH et au sida au niveau mondial, régional et national.
4. La constitution du Comité représente indubitablement un développement positif et nécessaire au sein du système régional des droits de l’homme qui met la Commission en meilleure position pour exécuter efficacement sa fonction de protection dans le contexte du VIH et du sida en Afrique. Notant que les violations des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels accroissent les vulnérabilités au VIH et aux abus des droits connexes et que la stigmatisation, et la discrimination liées au VIH et les autres violations de droits font obstacle à l’efficacité des réponses au VIH au niveau national et au niveau régional, la Commission africaine a créé un mécanisme régional qui contribuera à faciliter et à renforcer le respect par les Etats parties de leurs obligations de respecter, protéger et appliquer les droits de tous, comme énoncé dans la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (la « Charte africaine »)..
B. ANALYSE DU MANDAT DU COMITE
Le Comité, comme stipulé dans la Résolution 163, a pour rôle et mandat de :
a) Chercher, demander, recevoir, analyser et réagir aux informations fiables reçues de sources crédibles, notamment d’individus, d’organisations communautaires, d’organisations non gouvernementales, d’agences spécialisées, d’organisations intergouvernementales et d’Etats parties, sur la situation et les droits des Personnes vivant avec le VIH et les personnes à risque.
Ce mandat permet au Comité de protéger les droits fondamentaux des personnes vivant avec le VIH à travers les informations reçues. La possibilité offerte aux individus d’organisations communautaires, aux ONG, aux agences privées spécialisées et aux organisations paraétatiques d’envoyer des informations sur les défis en matière des droits de l'homme liés au VIH au Comité permet à celui-ci de disposer d’une base étendue d'informations et de connaissances capable de soutenir et d’orienter ses travaux. Elle permet également aux ONG et aux individus de pouvoir soumettre leurs doléances ou leurs préoccupations relatives aux droits de l’homme et au VIH en Afrique, en aidant ainsi éventuellement le Comité aussi bien que la société civile à répondre aux violations des droits fondamentaux liés au VIH. Cette méthode de collecte de données ne fait pas que renforcer la base d’informations et de connaissances sur les droits de l’homme, le droit et le VIH en Afrique car elle rend également le Comité plus accessible aux personnes vivant avec le VIH et aux personnes affectées par le VIH.
b) Effectuer des missions d’établissement des faits, si nécessaire, enquêter, faire des vérifications et tirer des conclusions et faire des recommandations sur les allégations de violations des droits humains
Le mandat d’enquête et de conduite de missions d’établissement des faits vient compléter et permettre la vérification des informations reçues de différentes sources et permet également au Comité de réagir aux informations reçues. En tant que telles, les missions d’établissement des faits permettent au Comité d’intervenir de manière neutre et corrective. Pour garantir l’authenticité des faits, les conclusions de ces missions peuvent venir compléter des rapports d’ONG, des rapports d’Etat et des plaintes d’individus soumises au Comité. Dans la mesure où les membres du Comité doivent faire preuve d’impartialité, les missions d’établissement des faits sont de l’intérêt général puisqu’elles élucident les faits en conférant une crédibilité aux allégations et en incitant à procéder à des interventions.
Les rapports de ces missions d’établissement des faits qui sont des informations brutes sur les preuves factuelles de l’existence, ou de l’absence, de violations des droits de l'homme dans un pays et/ou une situation donnés représentent un outil de travail considérable au Comité pour faire avancer les droits de l’homme dans la réponse au VIH en Afrique.
c) Interpeller les Etats parties et les acteurs non étatiques sur leurs responsabilités de respecter les droits des personnes vivant avec le VIH et celles réputés vulnérables à ces infections
Ce mandat, qui s’étend aux acteurs non-étatiques, offre une protection étendue aux droits des personnes vivant avec le VIH et les autres principales populations à risque et vulnérables au VIH. Il permet également au Comité de faire de fermes déclarations concernant la protection des droits fondamentaux de tous dans le contexte du VIH en Afrique.
d) Interpeller les Etats parties sur leurs responsabilités de respecter, de protéger et de réaliser les droits des personnes vivant avec le VIH et des personnes à risque
La Charte africaine dispose spécifiquement que les Etats parties reconnaissent les droits, devoirs et libertés énoncés dans cette Charte et s’engagent à adopter des mesures législatives ou autres pour les appliquer. (Article 1). La Charte africaine prévoit aussi que chaque Etat partie s’engage à présenter tous les deux ans, à compter de la daté d’entrée en vigueur de la présente Charte, un rapport sur les mesures d’ordre législatif ou autres, en vue de donner effet aux droits et libertés qui y sont reconnus et garantis (Article 62). A travers ce mandat, le Comité peut encourager les États à instituer des lois ou à prendre d'autres mesures appropriées face à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH et à faire respecter le droit à l'égalité et à la dignité de toutes les personnes vivant avec le VIH et les personnes à risque.
e) Recommander la mise en œuvre de stratégies concrètes et efficaces pour une meilleure protection des personnes vivant avec le VIH et des personnes à risque
Les recommandations formulées par le Comité peuvent servir de base à la mise en œuvre de réponses au VIH basées sur les droits en Afrique et elles devraient également renforcer l’impact des travaux du Comité pour porter l’attention nécessaire et une réponse opportune aux questions émergentes. Par ces recommandations, le Comité peut encourager les Etats à poursuivre les auteurs et à veiller à ce que leurs lois soient conformes à la Charte africaine.
f) Intégrer une dimension genre et prêter une attention toute particulière aux personnes appartenant aux groupes vulnérables, notamment, aux femmes, aux enfants, aux travailleurs du sexe, aux migrants, aux hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, aux toxicomanes par voie intraveineuse et aux prisonniers
Ces personnes constituent les groupes les plus vulnérables dans le contexte du VIH. Le Comité peut donc offrir une protection aux groupes vulnérables qui ne bénéficient souvent pas de la protection des Etats parties. Ce mandat, associé à la Déclaration de Grand Bay (Grand Bay, Maurice, en date du 16 avril 1999), par laquelle les gouvernements africains se sont engagés à veiller au respect des droits des personnes handicapées et des personnes vivant avec le VIH, en particulier les femmes et les enfants, en plaçant un accent spécifique sur les droits sexuels et de la reproduction, garantit une protection maximale aux personnes vulnérables en Afrique qui sont les plus affectées par le VIH et qui subissent les degrés les plus élevés de stigmatisation et de discrimination.
g) Rendre compte régulièrement à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples
Le Comité, conformément à l’Article 54 de la Charte africaine, doit soumettre un rapport de ses travaux à chaque Session ordinaire de la Commission. Ces rapports qui devraient être largement diffusés, devraient encourager l’change d’informations au sein des pays et entre les pays sur les opportunités et les défis des réponses au VIH, basées sur les droits dans les différents environnements.
C. ACTIVITES MENEES
Réunions internes du Comité, méthodologie et plan de travail
Lors de ces réunions, le Comité a eu également l’opportunité de rencontrer des organisations de la société civile et d’interagir avec elles en fonction du lieu de la tenue de ces réunions et de rencontrer des représentants des personnes vivant avec le VIH, des personnes vulnérables et des personnes à risque où : il a pu obtenir des informations vitales et mieux s'imprégner de la question du VIH et des droits de l'homme dans les pays concernés ; les organisations de la société civile ont été informées de la manière dont elles pourraient contribuer aux travaux du Comité ; les personnes vivant avec le VIH, les personnes vulnérables et les personnes à risque se sont familiarisées avec les mécanismes de la Commission.
Résultats de ces réunions : rapports des réunions ; conception d’un document de plaidoyer sous forme de pamphlet et visant à faire connaître le Comité et Plan de travail du Comité de janvier 2012 à janvier 2013 (le « Plan de travail »).
Dialogues et séances de réflexion sur les questions liées au VIH, au droit et aux droits de l’homme
Pour sa part, les dispositions du Protocole de la femme particulièrement pertinentes dans le contexte du VIH et du sida incluent sans s’y limiter, les droits de la femme : à l’égalité et à la non-discrimination (Article 2) ; à la dignité inhérente à la personne humaine (Article 3) ; à la vie et à l’intégrité et la sécurité de la personne (Article 4) ; à l’interdiction de pratiques néfastes (Article 5) ; à l’éducation et à la formation, y compris l’élimination de tous les stéréotypes dans les manuels, programmes et les médias perpétuant la discrimination et la violence à l’égard des femmes (Article 12) et à la santé et à la santé reproductive (Article 14).
Outre le fait de contribuer par nos opinions à ce discours, l’importance de participer à ce dialogue, en ma qualité de Présidente du Comité réside dans le fait que nous puissions identifier certains mécanismes susceptibles de renforcer les interventions du Comité en collaborant avec d’autres acteurs, en particulier en tenant compte des expériences des autres.
Les discussions et les séances de réflexion auxquelles a participé le Comité sont notamment le Dialogue régional sur le droit et le VIH (organisé à Pretoria, République d’Afrique du Sud, les 3 et 4 août, 2011) et Les réunions locales avec les partenaires nationaux dans la République du Bénin sur le thème : Le droit et le VIN/sida (organisées à Cotonou, République du Bénin, du 12 au 14 et le 22 août 2011).
Visites d’établissement des faits et missions de promotion
14. Le Comité a effectué une visite d’établissement des faits et une mission de promotion sur la question des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), les personnes à risque, les personnes vulnérables et les personnes affectées par le VIH à Nairobi, Kenya, du 9 au 11 octobre 2011 et dans la République du Cameroun du 4 au 14 septembre 2012. J’ai effectué la deuxième mission en ma qualité de Présidente du Comité et de Commissaire.
L’objectif commun de ces visites et missions était que le Comité et moi-même rencontrions les principaux acteurs intervenant dans le domaine du VIH et du sida et/ou des droits humains y associés afin d’avoir une bonne perception des questions, défis et opportunités réellement associés à la protection juridique des personnes vivant avec le VIH dans ces pays.
Ces visites et missions ont également permis au Comité et moi-même d'évaluer l'efficacité des solutions proposées par les différents acteurs en réponse aux défis auxquels sont confrontés les personnes vivant avec le VIH/sida d’un point de vue juridique et elles ont facilité la promotion de la Commission et, en particulier, celle du Comité et de son mandat auprès des acteurs concernés.
Examen des allégations de violation des droits des personnes vivant avec le VIH
15. Le Comité a également reçu et réagi aux informations reçues d’organisations de la société civile attirant son attention sur des allégations de violation des droits de personnes vivant avec le VIH/sida, notamment en Tanzanie (par Human Rights Development Initiative et la Legal Clinic de l’Université de Dar-es-Salam, avril 2011) et au Cameroun (Positive Generation, août 2012). Dans le premier cas, le Comité a réagi en suivant la situation qui lui avait été rapportée et, dans le second cas, les questions ont fait l’objet d’un suivi lors d’une mission de promotion dans l’Etat concerné, en ma qualité de Présidente du Comité.
Recherche et plaidoyer
Création de partenariats avec les acteurs concernés
D. REALISATIONS
Entre autres meilleures pratiques et facteurs positifs qu'il a observés, le Comité a noté l'existence de nombreuses organisations de la société civile intervenant dans les questions liées au VIH/sida et aux droits de l'homme dans de nombreux pays de la région qui ont exprimé leur empressement à contribuer aux travaux du Comité dans leurs sphères d’influence respectives. Le comité a pu également observer un système juridique convivial et progressiste dans au moins un pays : la République du Kenya qui a adopté une loi sur la protection des personnes vivant avec le VIH et instauré des juridictions pour le HIV.
E. DEFIS
De plus, l’étendue des défis liés à la protection juridique des personnes vivant avec le VIH/sida n’est pas encore correctement prise en compte par les acteurs intervenant dans les politiques législatives et publiques ayant trait ou destinées au HIV/sida. A titre d’exemple, dans de nombreux pays, l’environnement juridique échoue à : protéger les personnes vivant avec le VIH, les personnes vulnérables et celles à risque de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH dans tous les contextes – privés et publics – concernant notamment l’accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé et aux services sociaux ; protéger les droit des personnes vivant avec le VIH, des personnes vulnérables et celles à risque, à la vie privée, à l'autonomie et à la confidentialité du dépistage du VIH ; répondre et faire droit à la vulnérabilité des femmes et des filles à l’infection au VIH/sida, concernant l’effet de l’inégalité entre les sexes, la violence sexuelle et la coercition et les pratiques culturelles néfastes ; répondre et faire droit aux mauvais traitements des veuves et des orphelins affectés par le VIH. De plus, l'adoption d'une législation sur la propriété intellectuelle qui compromet l’accès aux médicaments antirétroviraux génériques à des prix abordables et la législation criminelle exposant les homosexuels, les travailleurs du sexe et les toxicomanes à des sanctions ont aussi de graves implications sur l’accès à la prévention, aux traitement, aux soins et aux services de soutien pour le VIH.
Le Comité n’est pas non plus bien connu au sein de la communauté africaine des droits de l’homme et des acteurs de la lutte contre le VIH/sida.
En raison de cette situation, il est difficile pour le Comité d'entreprendre plusieurs activités, et d’être aussi efficace qu’il devrait l’être, nonobstant l’engagement des Commissaires et des membres Experts. C’est ainsi que le Plan de travail du Comité n’a pas du tout été mis en œuvre, par manque des fonds nécessaires.
Le Comité s’efforce donc encore de s’assurer un soutien financier et technique vital, notamment en associant de nouveaux partenaires grâce à l’assistance des membres Experts du Comité.
F. RECOMMANDATIONS
Au vu des réalisations et des contraintes du Comité et pour qu’il puisse progresser de manière significative dans l’exécution de son mandat, je souhaite formuler les recommandations suivantes :
(i) En tant qu’organe ayant porté création du Comité, la Commission devrait, dans ses activités de collecte de fonds et ses processus d'affectation des ressources, mobiliser les ressources nécessaires au soutien des travaux du Comité et elle devrait également, à travers ses autres mécanismes et procédures de travail, sensibiliser les Etats parties à la nécessité de mettre en œuvre des stratégies visant à mettre en place des cadres juridiques devant protéger efficacement les droits des personnes vivant avec le VIH, des personnes vulnérables et des personnes à risque ;
(ii) En tant que chargés de devoirs en vertu de la Charte africaine, les Etats sont appelés à reconnaître les violations des droits de l’homme en tant que cause et conséquence de l'épidémie du VIH et à s'assurer que les réponses au VIH soient conformes à leurs obligations en vertu de la Charte africaine et qu’elles soient fermement ancrées dans les protections des droits de l'homme, créant ainsi un environnement juridique, social et politique favorable permettant à tous de réaliser leurs droits et leurs libertés. Les Etats devraient donc adopter une approche fondée sur les droits de l’homme dans leurs plans stratégiques nationaux de lutte contre l’épidémie et s’assurer que les programmes de protection des droits de l’homme et d’atténuation de l’impact de la discrimination liée au VIH et des autres violations de droits fassent partie intégrante de cette réponse, qu’ils soient chiffrés, budgétisés de manière adéquate et associés aux mécanismes effectivement responsables Les Etats parties devraient également s’engager auprès de la Commission, du Comité et des acteurs non-étatiques concernés, en tant que partenaires lors de la conception et de l’élaboration de leurs cadres juridiques, de leurs plans et de leurs politiques liées au VIH/sida.
En faisant spécifiquement référence aux femmes et aux filles, les Etats parties devraient renforcer les cadres juridiques et politiques pour garantir explicitement la pleine reconnaissance des droits à la santé sexuelle et de la reproduction des femmes, interdire les pratiques culturelles et traditionnelles néfastes et les croyances influant sur les femmes et les VIH/sida et renforcer l’efficacité des système de justice pénale en initiant des enquêtes et des poursuites sur les délits sexuels à l’encontre des femmes et des filles. Par ailleurs, quand il en existe, les Etats parties devraient réviser et abroger les lois criminalisant explicitement la transmission du VIH et l’exposition au virus ;
(iii) En tant que partenaires dans la lutte pour la réalisation des droits de l’homme en Afrique :
- Il est demandé aux agences de développement et donatrices d’accorder l’attention requises à la question émergente du lien entre les droits de l’homme et le VIH/sida et au mandat du Comité qui fait partie intégrante du cadre global de promotion et de protection des droits fondamentaux de toutes les personnes et tous les peuples en Afrique et de fournir le financement requis pour une mise en œuvre effective du mandat du Comité ;
- Les organisations de la société civile (y compris les organisations scientifiques) intervenant dans le domaine des droits de l’homme et du VIH/sida devraient : s’engager dans la sensibilisation des Etats parties à la nécessité de mettre en œuvre des stratégies destinées à mettre en place des cadres juridiques qui protègent efficacement les droits des personnes vivant avec le VIH, des personnes vulnérables et des personnes à risque ; se servir du Comité comme d’un outil de leur plaidoyer pour la promotion et la protection des droits des personnes vivant avec le VIH, des personnes vulnérables et des personnes à risque ; promouvoir le Comité dans leurs réseaux ; maintenir des relations avec le Comité pour partager leurs expériences et servir de sources d’information sur les questions entrant dans le cadre de son mandat, pendant les sessions et les périodes d’intersession de la Commission.
CONCLUSION
Au vu de ce qui précède, il est évident que la création du Comité représente une étape importante de la Commission face à la large gamme de questions des droits de l’homme liées au VIH et au sida et que le Comité a la possibilité de faire avancer les droits de l’homme liés au VIH et au sida en Afrique. Il est également évident que la responsabilité collective et les efforts conjoints et complémentaires du Comité, des Etats et des acteurs non-étatiques constitueront la feuille de toute pour une réponde efficace à l’épidémie du VIH et du sida sur notre continent qui, à mon sens, est l’objectif commun à tous les acteurs. L’implication de tous les acteurs étatiques et non-étatiques que j'ai énumérés est cruciale pour habiliter le Comité à jouer son rôle dans le cadre de la Commission en promouvant et en protégeant les droits des personnes vivant avec le VIH, des personnes à risque, des personnes vulnérables ou de celles affectées par le VIH/sida. Dans la même veine, quand les Etats, le Comité et les acteurs non-étatiques unissent leurs efforts et que les lois servent à protéger les droits fondamentaux des personnes vivant avec le VIH, des personnes vulnérables et des personnes à risque qui sont souvent marginalisées et déshabilitées , les causes et les conséquences du VIH et du sida peuvent être atténuées avec succès par les États.
31 Bijilo Annex Layout, District de Kombo Nord/br> Région Ouest P.O. Box 673 Banjul La gambie Tel: (220) 441 05 05, 441 05 06 Téléphone portable: +220 2304361 Fax: (220) 441 05 04 E-mail: au-banjul@africa-union.org : africancommission@yahoo.com Plus sur nous